Barack Obama, Bill Clinton...Les mots durs des anciens présidents après l'invasion du Capitole
De Barack Obama à George W. Bush en passant par Bill Clinton, tous ont dénoncé avec une grande fermeté l'invasion du Capitole mercredi par des partisans de Donald Trump.
Les mots sont aussi durs que le choc est grand. Les anciens présidents des Etats-Unis ont condamné d'une même voix l'invasion du Capitole à Washington mercredi par les partisans de Donald Trump, qui ont interrompu la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle. «L'Histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme d'un moment de déshonneur et de honte pour notre pays», a jugé l'ex-président américain Barack Obama dans un communiqué.
Ces scènes de chaos au sein du temple de la démocratie américaine sont le résultat d'un «crescendo violent» des derniers mois, alimenté par le refus du parti républicain, qu'il ne nomme pas, de «dire la vérité» à ses partisans. Il invite les leaders républicains à «embrasser la réalité» et «éteindre les flammes» en «choisissant l'Amérique» au lieu de continuer à «alimenter le brasier».
Bill Clinton a aussi dénoncé cet «assaut sans précédent» au sein du Capitole, «alimenté par plus de 4 années de politique empoisonnée qui a diffusé délibérément des fausses informations, semé la graine de la méfiance envers le système et monté les Américains les uns contre les autres».
Contrairement à Barack Obama, celui qui a été locataire de la Maison Blanche entre 1993 et 2001 nomme directement Donald Trump, l'accusant d'avoir «allumé la mèche» pour faire annuler «une élection qu'il a perdue». «L'élection a été libre, le décompte des voix juste, le résultat est sans appel», a-t-il martelé, appelant les Américains à «rejeter la violence» démontrée mercredi au Congrès afin de «tourner la page et avancer ensemble».
Les images des centaines d'individus faisant irruption dans le Capitole ont été qualifiées d'«ignobles et déchirantes» et dignes d'une «république bananière» par George W. Bush dans un communiqué. «Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre», a ajouté l'ancien président Républicain avant de s'adresser à ceux qui «sont déçus pas les résultats de l'élection» : «Notre pays est plus important que les politiques actuelles. Laissez les élus remplir leurs devoirs et représenter nos voix en paix et en sécurité».
Jimmy Carter évoque de son côté une «tragédie nationale», souhaitant «un dénouement pacifique» à cette crise pour que la nation «puisse panser ses blessures et achever le transfert des pouvoirs tel qu'il existe depuis plus de deux siècles».