Coronavirus : l’efficacité de la chloroquine est-elle prouvée?

La demande mondiale de médicaments utilisés contre le paludisme pour soigner le coronavirus a augmenté. Les gouvernements recherchent d'urgence des traitements pour soigner les personnes infectées par le Covid-19.

La chloroquine et l'hydroxychloroquine, un médicament apparenté, ont été l'objet d'un vif débat, même si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu'il n'y avait pas de preuve formelle de leur efficacité.

Existe-t-il des preuves de l'efficacité de ces deux médicaments contre le coronavirus ? Qui les utilise ?

Que savons-nous de ces médicaments ?

Le président américain, Donald Trump, a souvent évoqué le potentiel de l'hydroxychloroquine lors de réunions d'information à la Maison Blanche. Lors d'une récente conférence de presse, il y a fait allusion et a déclaré : "Qu'avez-vous à perdre ? Prenez-la".

Dans une vidéo retirée par Facebook pour avoir enfreint ses directives en matière de désinformation, le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré que "l'hydroxychloroquine est efficace partout".

Les comprimés contenant de la chloroquine sont utilisés depuis longtemps dans le traitement du paludisme pour réduire la fièvre et l'inflammation. Ceux qui les utilisent contre le Covid-19 espèrent qu'ils puissent également inhiber le virus à l'origine de cette maladie.

"La chloroquine semble bloquer le coronavirus, selon des études menées en laboratoire. Il y a des preuves anecdotiques de médecins qui disent qu'elle semble efficace", dit James Gallagher, journaliste, spécialiste de la santé à la BBC.

Effets secondaires graves

Les essais actuels ne fournissent pas suffisamment de preuves quant à leur efficacité dans le traitement des patients atteints du Covid-19.

La chloroquine comporte également des risques d'effets secondaires graves, notamment des lésions rénales et hépatiques.

"Nous avons besoin d'essais cliniques de grande envergure et de haute qualité pour mieux évaluer l'efficacité de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine", déclare Kome Gbinigie, de l'Université d'Oxford, auteur d'un rapport sur les tests anti-paludisme et le Covid-19.

Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre email ne sera pas publie. Les champs avec un asterisique sont obligatoires

ENVOYER