«Virus chinois» : des journalistes américains expulsés de Chine
Polémique sur le coronavirus et expulsions spectaculaires de journalistes américains de Chine : le ton monte entre Washington et Pékin malgré la priorité mondiale donnée à la lutte contre la pandémie.
Les correspondants américains en Chine des quotidiens New York Times, Washington Post et Wall Street Journal ont reçu mercredi un délai de dix jours pour rendre leur carte de presse, ce qui équivaut de facto à une expulsion.
Selon le Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC), au moins 13 reporters sont concernés par cette mesure.
Donald Trump a ainsi revendiqué mardi haut et fort la formule «virus chinois» pour désigner le nouveau coronavirus. «Il est venu de Chine. Je pense que c'est une formule très exacte», a-t-il martelé.
L'expression était déjà utilisée depuis plusieurs jours par Mike Pompeo, qui ne parle désormais plus que de «virus chinois» ou «virus de Wuhan», du nom de la ville chinoise berceau de l'épidémie.
Elle a été reprise lundi soir dans un tweet du président des Etats-Unis, ce qui n'a fait qu'alimenter la colère de Pékin.
«Nous sommes fortement indignés», a réagi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, y voyant une «stigmatisation» de son pays.