Jusqu'où sommes-nous prêts à mentir quand nous sommes excités ?
Drame du monde contemporain : quand nous cherchons de nouveaux partenaires sexuels, nous faisons face à des injonctions bien souvent contradictoires. Par exemple, il faudrait faire une excellente première impression mais rester parfaitement honnête sur ce que nous sommes. Sauf que personne parmi nous n'est excellent. Donc nous mentons. Mais si la relation devait déboucher sur une histoire de plus de trois minutes, il faudrait idéalement ne pas mentir. Mais nous le faisons quand même. Et pas toujours consciemment...
Cette propension au mensonge a été étudiée : on constate que les personnes sexuellement excitées ont tendance à prétendre être d'accord avec leurs interlocuteurs (du sexe opposé), ainsi qu'à se conformer aux préférences de leur "target" (concernant des sujets divers et variés). Les cobayes chauds comme la braise mentent également sur le nombre de partenaires sexuels ayant traversé leur vie (en sous-estimant leur tableau de chasse, car même si c'est malheureux, les hommes comme les femmes préfèrent les personnes n'ayant pas "trop" d'expérience).
En ligne, entre 16 et 32% seulement des personnes affirment être honnêtes, et moins de 2% être "parfaitement" honnêtes (et pour retourner le couteau dans la plaie : notez bien que ces personnes sont peut-être en train de mentir lorsqu'elles répondent aux sondages). L'apparence est l'élément sur lequel ces arrangements avec le réel sont les plus fréquents.
Est-ce que les hommes mentent plus que les femmes ? Non. Le genre n'a pas d'importance. En revanche, nos arguments en ont : les menteurs et menteuses estiment que tout le monde ment, donc que dire la vérité ne sert à rien. Le cercle vicieux se referme, puisque ces graaands menteurs font advenir la réalité qu'ils dénoncent.
Qu'est-ce qu'on fait de cette information ? Eh bien, en ligne comme en réel, on admet que si notre "date" semble trop beau pour être vrai, c'est sans doute parce qu'il repose effectivement sur du faux. Et pourquoi pas, finalement ? Tant que nous sommes au courant ? Nous décrivons souvent les premières rencontres comme "magiques" : eh bien, elles le sont. Elles appartiennent à une réalité parallèle. Et le réel nous rattrapera bien assez vite.