Des baby-foot mixtes pour déconstruire la masculinité et la virilité
“C’est grâce aux petits gestes que l’on déconstruit les stéréotypes“. Un baby-foot “inclusif” a été installé ce jeudi sur un campus de la faculté d’Aix-Marseille. Sur le terrain, figurines d’hommes et de femmes se disputent le petit ballon rond.
Dans un baby-foot classique, il n’y avait que des joueurs hommes, blancs de surcroît. Il fallait donc que les féministes s’attaque aussi à ce dossier primordial. Désormais c’est chose faite.
L’université Aix-Marseille a investi dans les baby-foot mixtes censés casser les codes et mêler dans une même équipe, femmes et hommes de différentes races, revêtus des maillots bleu et blanc aux couleurs de la fac.
Au total, huit baby-foot masculins-féminins seront installés dans différents campus d’Aix-Marseille université (AMU), pionnière dans cette démarche en France.
“Le baby-foot est un symbole fort, un objet de la culture populaire“, souligne Nolwenn Lecuyer, vice-présidente de la faculté à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations (si, si, c’est sérieux, ce poste existe vraiment).
L’objet de ces nouveaux baby-foot n’est pas tant l’égalité que la promotion de la haine du mâle. Il “permet désormais de déconstruire tout ce qu’il contient de masculinité et de virilité: des joueurs hommes qui jouent dans un bar entre eux, parfois violemment“.
L’ex-joueuse internationale Nicole Abar a demandé au leader du marché du baby-foot, l’entreprise française Bonzini, d’ajouter à son catalogue des joueuses, que leurs clients pourront désormais commander. Il y a même des homos, identifiable par leurs maillots arc-en-ciel.
“Il faut déconstruire l’inconscient collectif et l’université est un domaine immense où les étudiants peuvent être des ambassadeurs et ambassadrices de l’égalité“, estime l’ex-joueuse qui n’a pas voulu concevoir un baby-foot féminin mais bien mixte.
Pour l’ancienne internationale, il ne suffit pas de faire des équipes féminines car ce serait “reproduire des discriminations”. “Hommes et femmes doivent jouer dans la même équipe, les talents doivent s’ajouter“, insiste-t-elle. Quitte à les forcer.
Selon la Fifa, la dernière Coupe du monde féminine a rassemblé plus d’un milliard de téléspectateurs à travers le monde sur l’ensemble des plateformes, du jamais vu dans l’histoire du foot féminin.
Toutefois, les 24 équipes de femmes du Mondial-2019 se sont partagées 30 millions de dollars contre 400 millions de dollars pour les garçons à la Coupe du monde 2018.
La preuve, que le foot féminin, malgré la promotion à outrance dans les médias et le chantage émotionnel, tout le monde s’en fiche et qu’il faut un conditionnement idéologique dès le berceau pour le changer. On se demande pourquoi faire…