Conférence des ministres : Oyé Guilavogui défend le Gouvernement sur la gestion des ordures
Le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui était devant la presse ce lundi, 20 mai 2019 à Conakry, pour faire l’état de lieu de son département, conformément à l’initiative du Président de la République, Pr Alpha Condé qui a instruit chaque ministre de procéder à cet épreuve, pour mieux informer la population sur les activités réalisées par le gouvernement, depuis l’accession de la 3ème République au pouvoir à nos jours.
Dans cet exercice, le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui a commencé par dire aux journalistes que, son département a pour mission, la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du gouvernement. Malheureusement, informe le ministre d’Etat, ce n’est qu’en 2004 que, le ministère de l’Environnement a été créé, par un décret de l’octobre 2013.
Face à cette instabilité institutionnelle que son département a traversée, le ministère de l’Environnement a connu neuf tutelles. D’abord, en 1984, ce département était au ministère secrétariat d’Etat des Eaux et Forets, relevant au ministère de Développement Rural, en passant par l’Agriculture, jusqu’en 2010, ministère délégué à l’Environnement, relevant du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique. « Ce n’est qu’avec l’avènement de la 3ème République que, ce département a été opérationnel. Depuis cette date, les réformes ont été engagées, pour tenir compte aux évolutions au niveau national et international. Entre autres des réalisations, le reboisement de beaucoup d’espaces, la création de la direction nationale de l’assainissement, la constructions des latrines dans les villages (près de 150 latrines), 11 comités préfectoraux de suivi en environnement ont été mis en place et formés, 33 directeurs préfectoraux de l’environnement, eaux et forêts et 102 cadres ont été formés, 2000 agents et cadres paramilitaires dont 50 hauts cadres et 547 gardes forestiers et 1453 jeunes recrus de l’armée , pour assurer une gestion des ressources…», explique Oyé Guilavogui aux journalistes.
Concernant l’envahissement de la ville de Conakry par les ordures, selon le ministre d’Etat, l’Etat guinéen a lancé un appel d’offre, pour la gestion et de la transformation des ordures. « Un appel d’offre a eu lieu, et il y a deux sociétés qui s’apprêtent à cette question. Il s’agit d’une société turque et une société italienne. Donc, très bientôt, ces sociétés vont commencer à collecter, à stoker et à transformer des ordures que nous produisons. Quant aux défis à relevés, sont énormes. L’insuffisance de prévention et de gestion de catastrophe, la non application de la législation, le charbon et le bois inondent ainsi que le feu de brousse, inondent le secteur agricole, le braconnage des espèces », témoigne le ministre Oyé Guilavogui, à la population surtout celle de Conakry, qui est frappé par ce phénomène, particulièrement en cette période hivernale.
En dehors cette réalisation, beaucoup reste à faire encore par ce département, reconnait Oyé Guilavogui . C’est le cas, des déchets plastiques, qui sont aujourd’hui une menace dans la capitale ; la dégradation avancée de l’environnement et la faune. En sorte qu’il n’y a plus de forêts encore des animaux. Parmi des forêts en destruction, il y a la forêt de Ziama, de Kakimbo, d’Entag et Dabompa, qui sont aujourd’hui d’ailleurs transformées en garages et des nids de certains bandits.
Il faut noter que, la Guinée est dotée près de 13 189 000 ha soit 53,63% du territoire national dont 1 140 000 ha de domaines classés ; plus d’une vingtaine de sites protégés dont 15 de renommées mondiales et 6 aires de mangroves d’importance internationale ; d’une faune sauvage de 1 117 espèces d’insectes, 260 espèces de mammifères, 518 espèces d’oiseaux, 140 espèces de reptiles et 76 espèces d’amphibiens….
Avec Younoussa Bangoura, pour guineesitecom