Conférence des ministres : Billy Nankouman présente son bilan à la presse

Ce lundi, 06 mai 2019 à Conakry, c’était le tour du ministre de la Fonction Publique, de la Reforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Billy Nankouman Doumbouya d’être face à la presse pour parler du bilan et les perspectives de son département.

Selon le ministre, à l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, l’organisation et le fonctionnement de l’administration publique présentaient des handicaps majeurs. « Au rang desquels on peut citer entre autres l’existence de nombreux dysfonctionnements dus pour une grande partie à l’inadaptation et de l’inadéquation des normes d’organisation et de fonctionnement de l’administration ; Les conflits de missions et d’attributions entre les organisations et les structures des différents ministères ; Les chevauchements, doubles emplois ou redondances de structures au sein d’un même ministère ou entre plusieurs ministères ; L’absence dans les décrets organiques des départements des services d’appui dont la présence est pourtant nécessaire pour le bon fonctionnement des ministères… »

S’agissant de la gestion des ressources humaines, le ministre a fait savoir que ‘’depuis 2011, soucieux de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, les instructions données par le président Alpha Condé ont permis pour la première fois d’introduire en République de Guinée, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fixé à 440 000 fg ; de supprimer la RTS pour tous ceux qui sont payés à moins d’un million ; Les salaires de base ont fait l’objet d’une augmentation de près de 200% entre 2010 et 2017 ».

Pour le conférencier, en 8 ans, l’administration guinéenne aura connu une refonte en profondeur de ses textes fondateurs qui dataient de 2001 à savoir : la loi portant principes fondamentaux de création, d’organisation et de contrôle des structures des services publics, la loi portant statut général des fonctionnaires.

Pour prouver la valorisation des diplômes des fonctionnaires, il précise que « le fonctionnaire qui avait le plus haut salaire dans la hiérarchie A et qui était au grade 7, échelon 12, avait un indice de 1540 en 2010, il percevait un salaire de base de 1 310 450 fg. En 2017, ce même fonctionnaire détenteur d’un master, est classé dans la nouvelle grille A 2, grade 6, échelon 12, avec un indice de 3906, et bénéficie d’un salaire de base de 4 0230 180 fg ».

Quant à la réalisation de l’opération de recensement biométrique des fonctionnaires et des contractuels permanents en 2014, elle a permis selon le ministre de reverser au Trésor public plus de 30 milliards de francs guinéens et de dégager du fichier plus de 11 000 agents qui percevaient indument le salaire. « Cet argent reversé au trésor public a permis de financer une deuxième opération de recensement additionnel étendu aux pensionnés, aux contractuels et aux fonctionnaires en attentes. Les données recueillies dans cette deuxième opération ont permis d’identifier 3 362 pensionnées, 610 fonctionnaires et 186 contractuels permanents soit un effectif de 4 158 personnes susceptibles d’être dégagées des fichiers dont le montant correspond à plus de 3 milliards de francs guinéens mensuel », précise-t-il.

Concernant des perspectives, il dira que de nombreuses actions et des projets majeurs de réforme sont actuellement en cours de mise en œuvre, après les phases d’études et l’obtention des financements auprès des partenaires techniques et financiers et sur le budget national.

« Dans le domaine de l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement de l’administration les projets, il s’agit de la mise en œuvre du projet de la charte de la décentralisation, la poursuite de la mise ne cohérence des organisations des ministres à travers l’harmonisation et la valorisation des décrets organiques des départements. Dans le domaine de la gestion des ressources humaines, le projet de mise en œuvre de la fonction publique locale, la construction du Campus universitaire de l’ENA de Guinée à Dubreka dont les études architecturales sont validées et le financement en cours de recherche, la construction d’un centre de diagnostic moderne pour minimiser les frais en charge des fonctionnaires et agents de l’Etat. Pour l’amélioration des services rendus à l’usager, il sera question de l’allégement et la simplification des procédures administratives au sein du MFPREMA, dans le cadre du projet d’amélioration de la gestion des ressources, la dématérialisation des services fournis par centaines directions du MFPREMA, comme les concours et examens, sera assurée par des applications dont l’accès se fera à partir du site web du département. Ces différents projets bénéficient l’appui de la banque mondiale … »

Avec Bangoura Younoussa, pour guineesite.com

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