Ministère de la Jeunesse : « les jeunes qui migrent vers l’Occident ne sont pas les plus pauvres » dixit Mouctar Diallo.
Ce lundi, le 04 mars 2018 le Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Mouctar Diallo était devant la presse guinéenne pour défendre le bilan de son département, durant les 8 années d’exercice du pouvoir par le Pr Alpha Condé. Cette conférence s’est déroulée en présence de certains membres du gouvernement dont le Ministre de la Communication Amara Somparé, le Ministre de l’Industrie Tibou Kamara, le Ministre des TP Moustapha Naité, des anciens ministres Rachid NDiaye et Albert Damantang Camara, pour ne citer que ceux-là.
Dans sa mission de promouvoir l’employabilité des jeunes, selon Mouctar Diallo, dès 2011, le ministère a procédé à la signature des instruments de ratification de la Charte Africaine de la Jeunesse, qui constitue le cadre de référence pour l’élaboration des politiques de jeunesse en Afrique. « C’est à travers cette base que, le gouvernement a adopté, la nouvelle politique nationale de la jeunesse élaborée pour la période 2011-2020, assortie d’un plan stratégique de développement de la jeunesse », rappelle Mouctar Diallo avant d’indiquer aux journalistes que, le président Alpha Condé a apporté des changements dans l’autonomisation des jeunes.
« Il s’agit la formation de 1000 jeunes et recrutement de 500 parmi eux à la société CWE et 100 par diverses entreprises en 2011 ; le projet espoir des Jeunes Agriculteurs (AJAG), qui a permis la création de 100 groupements agricoles de jeunes dotés en engins agricoles (tracteurs et motoculteurs) pour 3000 emplois à créer dans 26 préfectures entre 2011-2015 ; le projet de pavage de 14650 mètres carré à Tombo, Tèminètaye, Sans Fil (Kaloum) et à Matoto ; le projet de taxi moto, financé par le FONIJ :140 motos ont été octoyés à 140 jeunes sous forme de crédit dans les régions administratives de Boké, Kindia, Labé, Faranah, Kankan, Mamou et Nzérékoré ; la création de deux micro fiances avec Friend Land Bank , une MUFA à Bambeto et une MC2 à Dar-Es-Salam ; la formation et le déploiement de 480 jeunes diplômés volontaires dont 181 filles pour appuyer les collectivités dans les domaines de la santé, de l’Education, activités socioculturelles… ; formation de 40 ONG Nationale sur les techniques de gestion de projets (Kissidougou et Conakry)… », a expliqué le ministre aux journalistes.
Il a fait savoir que, le projet « booster les compétences », le gouvernement et la banque mondiale se sont engagés sur un accord de 20 millions de dollars, pour une politique d’emploi des jeunes.
Au cours de cette conférence de presse, plusieurs questions ont été soulevées par les journalistes surtout sur l’immigration, la mise en place du Conseil National des Jeunes (CNJ), le chômage des jeunes qui sont toujours récurrents, la situation de l’Axe Bambeto, qui était abandonnée par les précédents régimes.
Selon le conférencier Mouctar Diallo, le Président de la République a mis en place, un observatoire pour la jeunesse qui va permettre d’avoir des chiffres mais, dit-il, il ya 30 mille jeunes qui sont inscrits au niveau de l’AGUIPE, qui est une base de donnée complète, pour comprendre le taux de chômage en Guinée. « Bien qu’il y a d’autres jeunes qui n’ont pas encore été pris en compte, le département travaille pour faire bénéficier les jeunes d’un pacte d’intégration afin qu’ils soient salariés, indépendants ou encore des entrepreneurs. C’est dans ce cadre, beaucoup de projets ont été réalisés dont l’insertion de 8 mille jeunes ; dans le projet PCEJ 750 milles jeunes emplois seront projetés d’ici 2020. Beaucoup de projets et les mutuelles sont financées pour les jeunes à travers le pays, grâce au Président de la République notamment les MUFA et l’ONJ»
Parlant le fléau du siècle, la migration, dans laquelle la jeunesse africaine, en particulier celle de la guinée s’est plongée, le Ministre dira que ce phénomène ne concerne pas seulement la Guinée mais, dit-il, il ne faut cautionner cette situation comme source de revenu économique. IL dira : « Je peux vous dire que, les jeunes qui migrent vers l’Occident ne sont pas les plus pauvres. Parce que, beaucoup d’entre eux, financent beaucoup d’argents pour immigrer ; 5 mille euros, 7 mille euros voire 10 mille euros. Voici les montants qui pouvaient permettre ces jeunes à monter un projet et de réussir en Guinée. Donc, je ne pense pas qu’on peut camper sur ce phénomène de migration comme subordonné à la pauvreté. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement guinéen est en train d’apporter des solutions à ce problème d’immigration, avec un projet d’insertion de 65 millions d’euros, qui va permettre à 18 mille jeunes de travailler et réussir en Guinée »
Concernant la mise en place du Conseil National des Jeunes, qui avait fait beaucoup de bruits dans les années précédentes et qui tarde toujours à être une réalité, le Ministre Mouctar Diallo a fait savoir que, le processus suit son cours normal. « La mise en œuvre du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) suit son cours normal. Beaucoup d’efforts ont é été fait. Le processus a été enclenché du sommet à la base, toutes les sous-préfectures ont été visitées. Il y a un travail de fond qui a été fait par les techniciens. Il y a l’identification des organisations devant être dans le fichier, pour permettre la mise en place du Conseil national de la Jeunesse. Ce travail est fait. Le fichier est même mis à jour. Le processus va continuer par la mise en place des structures, au niveau déconcentré jusqu’au niveau national. Mais, nous voulons aller avec prudence. Vous savez, ce milieu de jeunesse est contestateur et donc, nous voulons que la mise en place ne souffre d’aucune contestation. Donc, nous sommes sur la finalisation du processus. Pour preuve, le budget a même été pris en compte dans le BND. Pour vous dire que, l’Etat a la volonté de la création du CNJ », a indiqué Mouctar Diallo, lors de la conférence de presse, tenue ce lundi dans le cadre de l’initiative du Président de la République.
Bangoura Younoussa, pour guineesite.com