Somalie: un laboratoire pour arrêter les violeurs
Le tout premier laboratoire médico-légal pour détecter l'ADN des violeurs a été mis en place à Garowe, dans la région semi autonome du Puntland en Somalie.
Le Puntland est l'endroit où on retrouve le plus de cas de viol en Somalie.
Mais pour le Dr Abdirashid Mohamed Shire, le scientifique principal du laboratoire, les choses vont changer.
Les militants de défense des droits de l'homme estiment que ce laboratoire pourrait aider les victimes à dénoncer les violeurs.
Ce laboratoire médico-légal de Garowe, dans la région semi-autonome du Puntland, des scientifiques examinent des échantillons prélevés chez des présumés violeur.
Obtenir justice est presque impossible et de nombreuses femmes victimes n'osent pas dénoncer, car il est toujours très difficile de les prouver.
Pour le ministre de la justice du Puntland, Salah Haddi, les cas de viol sont désormais pris au sérieux et peuvent conduire à trois à cinq ans de prison.
Mais les militants estiment que ce n'est pas suffisant, car le viol reste un enjeu majeur en Somalie.
La plupart des anciens du clan utilisent encore des lois coutumières pour demander le paiement au nom des victimes, au lieu de signaler les cas aux autorités.
Fa'rah Mumim Yusuf travaille avec une organisation de défense des droits de l'homme financée par le gouvernement.
Il soutient que peu de cas qu'ils ont reçus se sont retrouvés au Tribunal.
Avec le nouveau laboratoire médico-légal en place, les activistes des droits de l'homme espèrent que l'identification des suspects impliqués dans des cas de viol sera plus facile.
Ils espèrent aussi que les victimes auront enfin une chance d'obtenir justice.