Justice: Ouverture des débats dans le dossier du meurtre de Mme Aissatou Boiro et Paul Temple Cole
Le tribunal de première instence de Dixinn a procédé, ce mardi 19 décembre, à l’ouverture des débats dans l’affaire de l’assassinat de l’ex Directrice du Trésor national, feue Mme Aissatou Boiro et l’informaticien feu Paul Temple Cole.
Sur les treize détenus, un seul, le prévénu Mohamed Sankhon, a comparu devant le tribunal. Dès au début du procès, le tribunal a procédé à la jonction des deux dossiers criminels, après lecture du procès verbal. La partie civile a sollicité à ce que sa liste des dix témoins, dont le Général Ibrahima Baldé comparaissent devant le tribunal. Une requette sur laquelle le parquet a fait des reserves.
Le procès s’est poursuivi par la comparution de l’inculpé Mohamed Sankhon, qui a plaidé non coupable devant la juridiction. Après 1h30min d’intérogatoire, le tribunal s’est rendu compte de l’absence de défense pour le prévenu. Une découverte qui a fait suspendre l’audience. Suivant cette suspension, le parquet a invoqué l’article 409 du code de procédure pénale, sur la présence d’une défense aux côtés de l’accusé, un incident finalement clos par la constitution en défense, d’un des avocats du cabinet de la clinique judiciaire et la reprise intégrale de l’intérogatoire.
« Depuis l’enquête préliminaire jusque là mon client n’a pas été assisté. C’est illégal. Ses droits ont été violés depuis l’enquête préliminaire, on ne peut pas lui refuser une défense. Il a droit de nier les faits et nous oeuvrons pour qu’il ait tous les moyens pour se défendre », a expliqué Me Mohamed Abou Camara, avocat à la défense.
Quant à la partie civile, c’est un sentiment de joie qui se dessine. « Nous sommes contents que les débats aient eu lieu. Les temoins vont aider au concours de la manifestation de la vérité. Le premier accusé a choisi de nier les faits. C’est son droit. Mais nous ne sommes pas des totos. Il a reconnu les faits devant toutes les institutions où il a été entendu. Ce n’est pas par une baguette magique qu’il va effacer cela”, a affirmé Me Salifou Béavogui.
Le procès a été renvoyé pour le 26 décembre prochain.
source:guinee360