Une grand-mère de Red Deer, en Alberta, Monique Trottier est retournée aux études secondaires à l’âge de 76 ans et les finit avec sa petite-fille.

Durant son enfance, des enseignants ont considéré Monique Trottier comme étant stupide. Souffrant de dyslexie, elle a quitté l’école après la cinquième année afin d’obtenir un emploi.

« Si on te dit que tu es stupide lorsque tu es enfant, tu le crois », se remémore-t-elle, les larmes aux yeux.

Après des décennies de doute sur ses propres capacités, Monique Trottier recevra son diplômed’études secondaires avec sa petite-fille Brittny.

Avant de retourner en classe, Monique Trottier a été bénévole à l’école pendant deux ans. Ses conversations avec les jeunes élèves l’ont poussée à reprendre ses études.

Obtenir mon diplôme a toujours été un de mes objectifs de vie. Je m’étais dit qu’un jour je serais capable de le faire.

De temps en temps, Monique Trottier croise sa petite-fille, Brittny Berekoff, dans les couloirs de l’école.

« J’étais très heureuse d’apprendre qu’elle allait terminer son secondaire », dit l’adolescente de 17 ans. « Pour moi, ma grand-mère a toujours été intelligente. »

Inspirer ses camarades de classe

Monique Trottier a été surnommée Nana par les autres élèves du programme alternatif qu’elle suit au sein du Conseil scolaire public de Red Deer.

Selon Tessa Basler, 19 ans, la présence de Nana dans ses cours a été une source d’inspiration. « Cette femme est incroyable », dit-elle. « Elle m’a poussée, elle m’a motivée. Autrement, je pense que j’aurais abandonné. »

La grand-mère est heureuse d’avoir eu une influence positive.

C’est très important pour moi d’encourager les autres. J’espère que ma présence ici va convaincre les jeunes qu’ils peuvent réussir eux aussi.

Mme Trottier aura 77 ans en juin, au moment de recevoir son diplôme d’études secondaires, mais elle rêve déjà à d’autres études. Elle aimerait continuer au Collège Red River, en arts ou en langues.