TPI de Kaloum – Affaire Sextape : les amies de Makhou condamnées à dix mois de prison

Le juge Ibrahima Sory Tounkara, en charge de l’affaire de la Sextape de Makhou et Nouha, a rendu sa décision ce mercredi 31 mai en condamnant les prévenues à 10 mois de prison dont huit assortis de sursis. Fanta Mama Chérif et Henriette Feindouno sont également condamnées au paiement de 5 millions de francs guinéens d’amende chacune.

Le tribunal a également reçue la constitution de partie civile de Makhou et Nouha qui avaient sollicité le paiement d’un franc symbolique par les prévenues. Le tribunal a donné une suite favorable à leur requête en condamnant aussi les Fanta Mama Chérif et Henriette Feindouno au paiement d’un franc symbolique.

Ces différentes peines sanctionnent les infractions d’outrages à la pudeur, attentat à la vie privée, diffusion et mise à disposition d’autrui de données personnelles de nature à troubler l’ordre ou la sécurité publique, pour lesquelles les deux étudiantes étaient poursuivies depuis mars.

La semaine dernière, le procureur Abdoulaye Israel Kpogomou a requis un an de prison dont 10 mois assortis de sursis contre mademoiselle Fanta Mama Chérif et six mois de prison dont quatre assortis de sursis contre Henriette Feindouno. Pour ce qui est de l’amende, le procureur a requis le paiement de 10 millions de francs guinéens contre Fanta Mama Chérif et cinq millions de francs guinéens contre Henriette Feindouno.

En faisant ce réquisitoire, le procureur avait voulu que la décision du tribunal dissuade tous ceux qui sont tentés à commettre des infractions comme celles commises par Chérif et Feindouno.

En rendant sa décision ce mercredi, le juge Ibrahima Sory Tounkara a voulu que les Guinéens se servent de la leçon dans un pays où on ignore le côté néfaste de l’internet, ainsi que les nouvelles lois qui régissent son utilisation. C’est pourquoi, il a insisté sur l’utilisation judicieuse du téléphone portable et des réseaux sociaux, tout en précisant que la moindre infraction dans ce domaine est maintenant sévèrement punie par des textes spéciaux en Guinée dont la loi 37 de 2016 portant sur la Cybersécurité et la protection des données a caractère personnel. C’est d’ailleurs celle-ci qu’il a appliquée.

Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre email ne sera pas publie. Les champs avec un asterisique sont obligatoires

ENVOYER