TPI de Kindia: le fondateur d’une école privée poursuivi pour ‘’abus de confiance’’ et ‘’détournement’’ de 2 milliards GNF

C’est une affaire qui range entre deux anciens ‘’amis’’ pour le contrôle du groupe scolaire privé ‘’La lumière’’ de Kindia. Aboubacar Demba Samoura, l’homme qui a géré cet établissement d’enseignement secondaire pendant 5ans en qualité de fondateur, est aujourd’hui dans le collimateur de la justice. Il est poursuivi par son ami d’enfance pour ‘’abus de confiance’’ au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kindia.

Ousmane Sylla, le plaignant qui l’en veut pour ‘’malversation financière’’ et ‘’détournement’’ revient sur la genèse de ce contentieux.

«J’accuse monsieur Aboubacar Demba Samoura pour abus de confiance et de détournement. Cette école a été créée par moi et je lui ai confié la gestion entière durant 5 ans. Quand j’ai créé cette école, entretemps, j’ai eu un visa des Etats-Unis pour des études supérieures. Depuis que j’ai quitté, il a profité de cette absence pour s’autoproclamer propriétaire unique de cet établissement.»

Cette école dont il est question est composée de deux blocs dont le 1er se trouve au quartier Yéolé qui va de la 7ème en terminale et le second, à Solia qui va également de la maternelle en terminale. Ils sont tous situés dans la commune urbaine de Kindia. Apres… Il y a eu plusieurs tentatives de négociations pour décrisper la crise surtout à l’approche des examens de fin d’année. A en croire Ousmane Sylla, le plaignant, le nommé Aboubacar Samoura s’est opposé à toute forme de négociation et pourtant il n’est qu’un simple gestionnaire dans cette école et non le fondateur.

«Il est là en tant que gestionnaire et non le fondateur, il est payé en sa qualité de gestionnaire mais aussi en tant qu’enseignant puisqu’il donne des cours dans ces différents établissements. Donc, il doit me faire le compte rendu de sa gestion durant ces 5 années passées », a-t-il exigé.

Ce week-end, cette affaire a failli tourner au vinaigre quand les élèves de cette école ne sachant pas le fond de ce dossier se sont massivement mobilisés pour aller libérer l’accusé Aboubacar Samoura à la gendarmerie mobile où il est placé en garde à vue.

Au cours de cette descente, les élèves munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : ‘’libérez Samoura’’. Par la suite, il y a eu des échauffourées entre les élèves qui jetaient des pierres et les gendarmes qui répondaient par des gaz lacrymogènes. Des incidents qui ont enregistré quelques blessés, coté élèves. Au regard de la tournure que l’affaire est train de prendre, Ousmane Sylla demande qu’il soit rapidement rétabli dans ses droits.

«Je voudrais que je sois rétabli dans mes droits et qu’il (M. Samoura, NDLR) me restitue mon école, les recettes antérieures jusqu’à de nos jours qui font un montant de plus de 2 milliards de francs mais aussi les quatre parcelles qui a achetés, les deux véhicules et autres biens de mon école», a déclaré M. Sylla.

Pour sa part, Aboubacar Demba Samoura rejette tout sur son accusateur qu’il accuse à son tour de n’avoir que des faux documents. «D’abord l’agrément de l’école que Ousmane Sylla détient aujourd’hui, n’est composé que des faux dossiers. Pour avoir l’agrément d’une école, il faut avoir le contrat de location de l’école, avoir des signatures de contrat avec les enseignants, le plan de masse du bâtiment et il se trouve qu’aujourd’hui, il n’a aucun de ces dossiers avec lui. Je suis l’unique fondateur de cette école. Je demande à la justice de consulter à la base par rapport aux documents de création de l’école », a exhorté l’accusé, M. Samoura.

Cette affaire fait grand bruit dans la cité et paralyse pour le moment les cours au niveau de cette école.

source: guinéenews.org

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