Dans le cadre d’impliquer la gente féminine davantage en politique, le cadre de concertation des filles et femmes des partis politiques (CCFPPG) en collaboration avec le comité de plaidoyer pour le respect du quota, avec l’appui technique du National Démocratie institut (NDI), sur financement de l’USAID et du PNUD, organisent du 06 au 07 mars 2017 une journée de la femme politique dans un réceptif hôtelier sis à Conakry.

Selon les organisateurs, cette journée est axée sur le partage d’expérience, les stratégies et les bonnes pratiques pour susciter une plus grande implication des femmes dans la vie politique notamment leur forte participation aux élections locales.

Dans son intervention, Mme Margaret Dineen, Directrice résidente sénior du NDI, souligne que : « cet atelier permettra aux femmes d’échanger sur les points clés de leurs rôles dans la vie politique afin d’améliorer la participation des filles et femmes dans la vie politique surtout le respect du quota et du positionnement des femmes sur les listes des candidats pour les élections prochaines ».

Pour elle, les femmes doivent être plus solidaires pour travailler ensemble plus fortement. « Elles doivent surtout faire passer le message de l’importance du quota et faire en sorte qu’elles soient présentes en politique. Elles ont des capacités, des expériences, des expertises. Elles méritent d’être soutenues sur la liste des candidats des Partis Politiques. », Martèle-t-elle la Directrice Résidente Senior du NDI en Guinée.

Pour sa part, Fatoumata Binta Barry, du Bureau exécutif national de l’UFR et porte-parole du cadre de concertation des filles et femmes des Partis Politiques de Guinée dira que les femmes peuvent profiter davantage plus des élections communales que les élections législatives. Avant d’ajouter ceci : « c’est pour cela qu’on se bat. On ne demande pas ce qui ne nous appartient pas mais on demande du moins ce que la loi dit, l’article 115 du code électoral donne aux femmes 30% du quota et il faut que cela soit respecté. Le bon positionnement des femmes est nécessaire parce qu’on a vu en 2013 avec les élections législatives certains Partis ont pu respecter ce quota mais d’autres non. Cela a fait qu’aujourd’hui on a que 22,8% des femmes au parlement ». dit-elle avant de lancer un message aux partis politiques : « je demande aux partis politiques qui sont les premiers exécutants de cette loi de respecter non seulement le quota mais aussi le bon positionnement surtout ».

Présidente de la cérémonie d’ouverture, Mme Sanaba Kaba, Ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance affirme : « il ne s’agit pas de se faire représenter en tant que femme mais plutôt avoir la compétence et la qualité d’abord. Il ne faut pas que les femmes attendent la confection des listes pour commencer le combat au moment des élections, elles doivent se battre dès maintenant. On entend dire très souvent que les femmes sont majoritaires et nous représentons 52% de la population qu’il faut nous responsabiliser. Moi, je dis que cela n’est pas suffisant. Il faut se battre non pas parce qu’on est majoritaire mais se battre parce que nous pouvons. Nous faisons la preuve partout où nous sommes responsabilisés. Et c’est cette compétence et capacité que nous devrons valoriser avant d’aller devant les responsables politiques et les responsables étatiques pour prétendre assumer des postes de responsabilité et pouvoir le faire dans la dignité et dans le respect ».

Plus loin, elle demande aux femmes de prendre courage, de se former, d’être solidaires et de se mettre à la disposition de leur nation.

Avant de lancer ouverts les travaux de l’atelier, Madame le Ministre a invité toutes les femmes à beaucoup plus de cohésion : « J’appelle toutes les femmes à une synergie d’actions pour accompagner ce grand mouvement qui est non seulement un mouvement de plaidoyer mais surtout un mouvement de mise en œuvre de toutes les compétences des femmes afin d’atteindre notre objectif », conclut-elle.

Moussa Traoré pour guineesite.com