COMMUNIQUE BEN(001) DU CNOSCG:LE CONSEIL NATIONAL DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE GUINEENNE PREOCCUPE PAR LE CLIMAT QUI REGNE ENTRE LES POPULATIONS DE DIECKE ET LA SOCIETE SOGUIPAH
Le Vendredi 21 Mars 2014, les femmes du Gbinson (Diécké) ont organisé une manifestation pacifique en soutien à la revendication des jeunes réclamants plus de transparence et des meilleures conditions de recrutement du personnel de la Société Guinéenne de Palmiers à Huile et d’Hévéas (SOGUIPAH).
Histoire des faits :
Sur la base des constatations faites par une dépêche du Conseil Régional des OSC de N’Nzérékoré, le 28 Janvier 2014, les jeunes de Diécké et de Bignamou (Sous préfectures sites de la SOGUIPAH) ont adressé un mémorandum aux autorités à tous les niveaux (des communes rurales à la Présidence de la République), pour dénoncer les abus dans le processus de recrutement du personnel et la mauvaise gestion de la SOGUIPAH tout entière. Sur les faits, un test de recrutement a été organisé par la société en Novembre 2012. Malheureusement, les résultats de ce fameux test n’ont jamais été publiés. Cependant, certains candidats et bien d’autres qui n’ont pas fait le test sont recrutés et employés par la SOGUIPAH sur des bases très irrationnelles.
En ce qui concerne les relations de la Société avec ses populations riveraines, des conflits portant sur le traitement des planteurs non assistés et ceux ayant bénéficié des plantations familiales avec l’appui financier et technique de la Société persistent encre. En plus, des engagements pris au départ et portant sur la réalisation des infrastructures sociales (route, école, structures sanitaires, ouvrages de franchissement, électricité) ne sont pas honorés. S’ils le sont, ces engagements le sont uniquement pour la SOGUIPAH et ses travailleurs cadres.
A ces revendications, le Préfet de Yomou oppose une attitude arrogante et incitatrice à la désobéissance. Heureusement, dans sa sagesse confirmée, le Gouverneur de la région de Nzérékoré apaise les esprits par des promesses et ouvre ainsi une piste favorable au dialogue.
Après 2 mois d’attente stérile, les femmes des communes rurales de Diécké et de Bignamou ont décidé de témoigner leur solidarité avec leurs enfants, devenant de plus en plus désespérés.
Ainsi le Vendredi 21 Mars 2014, une marche pacifique animée par des instruments de musique traditionnels qui se termine par un setting encore pacifique devant la cour de la Direction de la SOGUIPAH ou elles y passent la nuit. Elles sont jointes par les deux Dames anciennes Maires des Communes urbaines de N’Zérékoré et de Yomou, qui auraient été acceptées Facilitatrices du dialogue.
Cette période de début de consensus aurait été malheureusement interrompue par le Préfet de Yomou qui, malgré la réticence des autorités militaires de Yomou, a ordonné la dispersion par la force de ce mouvement pacifique des femmes à l’aide des tirs de sommation, des gaz lacrymogènes et des coups de matraques ;
suivie de représailles dans les villages sud de Koimpa, Zimpa et Baala par des bérets rouges (commandos rangers) qui prennent d’assaut les 3 localités sus-citées. Fortement armés, ces hommes en uniforme auraient fait usage des armes de guerre contre de paisibles citoyens.
Le Conseil National des OSC de Guinée déplore de nombreuses victimes civiles, des blessés, des portées disparues et des dégâts matériels importants dans cette localité déjà fragilisée par le virus Ebola, devant une indifférence totale des autorités préfectorales, selon nos sources.
Le CNOSCG condamne l’usage disproportionné de la force pour réprimer toutes formes d’expression citoyenne surtout pacifiques et présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées.
Le Conseil National des OSC de Guinée demande immédiatement l’arrêt des hostilités et l’ouverture d’une enquête judiciaire pour mieux élucider la situation et traduire devant les juridictions compétentes les coupables, commanditaires et complices.
Le Conseil National des OSC de Guinée recommande :
Le Conseil National des OSC de Guinée appel les populations des localités concernées à la retenue et au dialogue pour éviter à tout prix l’usage de la violence comme moyen d’expression citoyenne. Il en appel à l’esprit citoyen et le sens d’initiatives des Conseils locaux des OSC de la région et la disponibilité traditionnelle de l’alliance pour la consolidation de la paix de tout mettre en œuvre afin que le calme et la sérénité reviennent dans les villages touchés.
Fait à Conakry, le 27 Mars 2014
Le Bureau Exécutif National
Histoire des faits :
Sur la base des constatations faites par une dépêche du Conseil Régional des OSC de N’Nzérékoré, le 28 Janvier 2014, les jeunes de Diécké et de Bignamou (Sous préfectures sites de la SOGUIPAH) ont adressé un mémorandum aux autorités à tous les niveaux (des communes rurales à la Présidence de la République), pour dénoncer les abus dans le processus de recrutement du personnel et la mauvaise gestion de la SOGUIPAH tout entière. Sur les faits, un test de recrutement a été organisé par la société en Novembre 2012. Malheureusement, les résultats de ce fameux test n’ont jamais été publiés. Cependant, certains candidats et bien d’autres qui n’ont pas fait le test sont recrutés et employés par la SOGUIPAH sur des bases très irrationnelles.
En ce qui concerne les relations de la Société avec ses populations riveraines, des conflits portant sur le traitement des planteurs non assistés et ceux ayant bénéficié des plantations familiales avec l’appui financier et technique de la Société persistent encre. En plus, des engagements pris au départ et portant sur la réalisation des infrastructures sociales (route, école, structures sanitaires, ouvrages de franchissement, électricité) ne sont pas honorés. S’ils le sont, ces engagements le sont uniquement pour la SOGUIPAH et ses travailleurs cadres.
A ces revendications, le Préfet de Yomou oppose une attitude arrogante et incitatrice à la désobéissance. Heureusement, dans sa sagesse confirmée, le Gouverneur de la région de Nzérékoré apaise les esprits par des promesses et ouvre ainsi une piste favorable au dialogue.
Après 2 mois d’attente stérile, les femmes des communes rurales de Diécké et de Bignamou ont décidé de témoigner leur solidarité avec leurs enfants, devenant de plus en plus désespérés.
Ainsi le Vendredi 21 Mars 2014, une marche pacifique animée par des instruments de musique traditionnels qui se termine par un setting encore pacifique devant la cour de la Direction de la SOGUIPAH ou elles y passent la nuit. Elles sont jointes par les deux Dames anciennes Maires des Communes urbaines de N’Zérékoré et de Yomou, qui auraient été acceptées Facilitatrices du dialogue.
Cette période de début de consensus aurait été malheureusement interrompue par le Préfet de Yomou qui, malgré la réticence des autorités militaires de Yomou, a ordonné la dispersion par la force de ce mouvement pacifique des femmes à l’aide des tirs de sommation, des gaz lacrymogènes et des coups de matraques ;
suivie de représailles dans les villages sud de Koimpa, Zimpa et Baala par des bérets rouges (commandos rangers) qui prennent d’assaut les 3 localités sus-citées. Fortement armés, ces hommes en uniforme auraient fait usage des armes de guerre contre de paisibles citoyens.
Le Conseil National des OSC de Guinée déplore de nombreuses victimes civiles, des blessés, des portées disparues et des dégâts matériels importants dans cette localité déjà fragilisée par le virus Ebola, devant une indifférence totale des autorités préfectorales, selon nos sources.
Le CNOSCG condamne l’usage disproportionné de la force pour réprimer toutes formes d’expression citoyenne surtout pacifiques et présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées.
Le Conseil National des OSC de Guinée demande immédiatement l’arrêt des hostilités et l’ouverture d’une enquête judiciaire pour mieux élucider la situation et traduire devant les juridictions compétentes les coupables, commanditaires et complices.
Le Conseil National des OSC de Guinée recommande :
- La retenue des autorités notamment préfectorales et des populations locales, pour créer un cadre propice au dialogue et à la négociation afin de faciliter la restauration de la quiétude dans les localités concernées ;
- La constitution d’une commission multipartite mettant autour d’une même table, les représentants de la communauté, de l’autorité administrative, de la SOGUIPAH et de la société civile pour examiner la situation et apporter des solutions idoines aux multiples problèmes engendrés par la gestion de ladite société sous l’égide de facilitateurs consensuels ;
- L’’organisation d’une journée porte ouverte par la société civile sur la responsabilité sociale et environnementale d’une société agricole comme la SOGUIPAH.
- La libération sans condition des citoyens et citoyennes arrêtés et détenus dans les geôles de Diécké.
- La création de conditions favorables au retour des personnes en fuite et la restauration des habitations endommagées.
Le Conseil National des OSC de Guinée appel les populations des localités concernées à la retenue et au dialogue pour éviter à tout prix l’usage de la violence comme moyen d’expression citoyenne. Il en appel à l’esprit citoyen et le sens d’initiatives des Conseils locaux des OSC de la région et la disponibilité traditionnelle de l’alliance pour la consolidation de la paix de tout mettre en œuvre afin que le calme et la sérénité reviennent dans les villages touchés.
Fait à Conakry, le 27 Mars 2014
Le Bureau Exécutif National